Nous avons été appelés à faire le Parcours Zachée en tant que membres de la Communauté de l’Emmanuel et nous l’avons suivi dans le cadre d’une maisonnée, le groupe de prière qui réunit hebdomadairement les membres de l’Emmanuel. À dire vrai, au départ, nous avons un peu eu l’impression d’être forcés de faire le Parcours Zachée et une chose est sûre; nous n’avions pas mesuré à l’avance l’exigence des exercices qui est venue « bousculer » nos habitudes de prières. Nous nous sommes aussi aperçus qu’il est important d’avoir des responsables de parcours qui prennent bien soin de la préparation en amont des réunions, et ce alors que nous sommes déjà très « entraînés » au partage et aux enseignements.

Je m’aperçois, a posteriori, que le Parcours m’a permis de réfléchir à des aspects concrets de ma vie, et je voudrais l’illustrer par un simple témoignage. Au moment où nous abordions la question des achats utiles /achats futiles, il se trouve que j’avais très envie de m’acheter un « deuxième manteau », pour me permettre de changer de la grosse doudoune que je porte habituellement et que je ne pouvais plus voir en peinture. Dans mon esprit, il était clair que j’avais « besoin » de ce deuxième manteau… Au cours des exercices, j’en suis venu à reconsidérer cette envie, et il m’est apparu clairement qu’elle ne répondait pas à un besoin, mais plus à un caprice. Prendre conscience de cela m’a permis de choisir dans la paix ; et d’ailleurs j’ai finalement choisi de ne pas acheter le manteau en question.

Quelques mois plus tard, c’est ma belle-mère qui m’a offert, de manière tout à fait inattendue pour moi et alors que je ne lui en avais pas parlé, un manteau que je trouve très beau, et qui me rend très heureuse. Cela me permet de me rendre compte que, même dans les petites choses, le Seigneur pourvoit et prend soin de nous, mais en son temps et avec ses moyens à lui et qu’il nous appartient de considérer les actes d’achats pour ce qu’ils sont : le moyen d’acquérir les biens dont nous avons besoin et non une façon de combler des désirs qui nous enferment.